J’étais aujourd’hui sur Malabar Hill. Le nom me fait complètement fantasmer, et la colline qui surplombe la ville est à la hauteur des images de carte postale que j’avais en tête.
Villas britanniques décaties, verdure débridée, et grosses voitures lustrées.
Il y a sur cette colline une tour du silence, une sorte d’espace mortuaire zoroastrien –on ne peut pas y aller donc je ne saurais trop quoi vous dire dessus, sinon que l’appelation évocatrice laisse imaginer beaucoup ; un square rempli de fleurs pastel que je ne connais pas et de jeux d’enfants en fer forgé rouillé avec Mickey en guest star, et un temple jaïn.
Dans ce temple, j’ai rencontré un type très sympa d’une trentaine d’années qui m’a expliqué plein de trucs sur ces religieux qui ne veulent pas manger les moustiques, ni déséquilibrer le cosmos. Il m’a dit qu’il bossait dans la pub, donc qu’il ne pouvait « être jaïn » que pendant ces jours de repos. Pas bête hein. Je me demande ce que ça donnerait en termes de schizophrénie si des juifs orthodoxes décidaient de ne vivre en accords avec leurs principes religieux que 36h par semaine.
Il y a aussi, perdu au milieu de nulle part, un grand bassin d’eau poisseuse au milieu duquel est planté une sorte de méga-bambou. Il paraît que c’est le centre du monde. Je suis convaincue et conquise.
Mumbaistic! 