Attentat

Au moins 55 Pakistanais sont donc morts hier à la frontière indo-pakistanaise, et 200 personnes ont été blessées.

Pour récapituler : un groupe de mecs, Jundullah, s’est associé à un autre groupe similaire, Tehreek-i-Taliban Pakistan (TTP), et ils ont revendiqué l’attentat ensemble (en même temps qu’une poignée d’autres groupes).

Le TTP est connu pour s’opposer régulièrement à l’armée régulière pakistanaise pour diverses raisons.

Difficile de savoir ce que ces mecs voulaient ou espéraient. Ils ont ciblé des Pakistanais nationalistes qui assistaient à un slaut aux couleurs, pas tellement les ennemis traditionnels de ces groupes armés : d’autres groupes armés, les journalistes, les laïques, les progressistes, les juifs, et les supporters du PSG.

 

Le groupe Jundullah a indiqué que l’explosion répondait à une offensive de l’armée pakistanaise sur le TTP (leur copain donc) au Nord-Waziristan (qui, pour ne rien arranger, se situe à l’est du pays, et est aussi une zone frontalière). L’armée pakistanaise a essayé de reprendre le contrôle sur la région, et de niquer le TTP. Je comprends que ses membres aient les boules.

Je résume : une bande de mecs associée à une autre bande de mecs se fait taper dessus par l’armée. La bande associée tire sur des policiers et des nationalistes à l’autre bout du pays. Pas sûr que ça aide beaucoup leur cause, mais bon pourquoi pas…

 

Ca se corse car peu après, une autre bande de mecs encore, Jamaat-ul-Ahrar, a affirmé être à l’origine de l’explosion, et prévient qu’elle va balancer des vidéos pour le prouver.

Je ne sais pas si ça change grand chose vu que Jamaat-ul-Ahrar dit aussi que l’explosion est une réponse à l’offensive de l’armée pakistanaise sur le TTP.

 

Comme plusieurs fois auparavant l’état pakistanais n’a pas l’air de bien maitriser ce qui se passe. L’armée et les renseignements du pays ont pas mal fricoté avec ces bandes de loubards armés et maintenant je crois que Rawalpindi, Lahore, Karachi, ou Islamabad sont les vrais nids d’espions de la région.

Il doit y avoir un paquet de types qui se tiennent un peu par les couilles les uns les autres, des agents doubles très cyniques, des militaires qui sont d’accord avec les groupes armés, et d’autres qui sont d’accord avec les ordres : il ne faut pas les laisser proliférer.

Dans la même famille, on peut trouver des soldats autant que des combattants moins « réguliers ». Entre les rancoeurs personnelles, les services rendus, et liens familiaux… ça ne doit pas être évident.

En tous cas, les Indiens flippent… Ils se disent que l’état voisin n’est même pas capable de surveiller sa propore sécurité, et qu’en plus il commence même à se faire attaquer, lui-même, par des groupes qu’il soutenait du bout des lèvres il y a peu.

Depuis le manque de coopération de l’état Pakistanais dans l’enquête sur les attentats de Bombay de novembre 2008, des attentats perpétrés par le même genre de groupes armés, les Indiens ont assimilé une chose : peu importe ce que le gouvernement pakistanais dit qu’il fera avec les propriétaires des cavernes pleines d’AK47 et de Coran : les bandes seront toujours plus fortes et la détermination du pouvoir jamais assez.

Dommage, après la fabuleuse affaire, quasi-freudienne, du sari blanc, que Narendra Modi ai coupé les ponts avec le Pakistan… Ca risque de chauffer. L’attentat de dimanche soir a littéralement eu lieu à 500 mètres du territoire indien.

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