De nouvelles créatures

Hier je vous parlais d’expats, et j’ai réalisé que j’ai jamais abordé la question des VIE (Volontariat International en Entreprise). Ils sont nombreux et je ne les fréquente pas trop. Encore une fois, c’est une question de pouvoir d’achat, mais aussi de style de vie.

Le VIE est souvent, mais pas systématiquement, payé rubis sur l’ongle, pour une mission à responsabilités mais qui lui laisse pas mal de temps libre. Les contrats sont souvent d’un an ou plus.

Evidemment les situations varient énormément, et je vous passe le chapitre sur « chaque-individu-est-différent », bien qu’il faille l’avoir en tête.

En revanche, on peut observer un type de comportement chez certains groupes de VIE, souvent issus d’écoles de commerce.

Pour caricaturer, si vous voyez une bande de Français au teint halé dans la boite de nuit de l’hôtel international d’une grande ville d’un pays en développement – j’ai conscience que ça fait beaucoup d’éléments, mais finalement ce n’est pas si difficile à réunir-, posez-vous deux questions :

  • Ces gens utilisent-ils des expressions du type : « ça envoie du bois », « on se met bien », « ça fait plaiz » ?
  • Ces gens achètent-ils des magnums de liqueurs de grande marque ?

Si vous avez répondu oui aux deux questions, il est possible que vous ayez en face de vous une bande de jeunes en VIE.

J’ajouterais bien que leur vêtement sont souvent en synthétique, que si quelques « locaux » se sont mêlés à eux il s’agit souvent du meilleur de l’exotisme féminin que peut offrir ce pays et/ou de wingmen dévoués, et qu’ils apprécient tout particulièrement la musique des compils « Ibiza 2012 avec Cathy Guetta » mais ce serait caricaturer.

Bien sûre, il y en a aussi qui sont très différents, mais le mélange des cultures des école de commerce et de celle de l’expatriation me semblent être le paroxysme de la revendication beauf-cool.

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Cocorico party

L’autre soir j’ai regardé un match de la Coupe du Monde, et pour la première fois de ma vie, je l’ai regardé sérieusement. Ce fût une épiphanie.

Evidemment cette révélation mystico-sportive n’aurait pas pu avoir lieu autrement qu’avec des Français. Deuxième révélation de cette même soirée : il existe encore d’autres expats français à Bombay dont je n’ai jamais entendus parler.

Comme toujours les grandes terrasses, les réfrigérateurs bien garnis, et le mobilier sont presque impressionnants pour mes yeux habitués au dénuement minimalisme de mon propre lieu de vie.

Je vois une bibliothèque et des tapis, et je suis transportée dans Annie, la petite orpheline adoptée par un milliardaire de Manhattan (révisez-vos classiques).

Ces Français que je ne connaissais pas sont flamboyants, aiment Stéphanie de Monaco et la pâtisserie. J’espère donc vraiment être ré-invitée.

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Aux délices de Bombay

Hier soir j’étais de sortie avec une bande de soiffards. Vous savez quand les gens ont vraiment envie de boire et de danser avec des filles, comme s’ils vivaient une nouvelle fois la nuit qui précéda leur passage au quart de siècle… C’était exactement ça.

Il n’est pas simple de comprendre à qui on a à faire dans les boites de Bombay. Les hommes, à la limite, ont une liberté relative. Mais les femmes, elles, sont obligées de danser comme des bitchs (c’est la mode) entre elles (c’est la loi), sans même pouvoir se rincer l’œil. Dur.

Bon il faut aussi compter que quand tu es européenne, et que donc tu as oublié des habits de lumière (ie la robe en skaï imitation Hervé Léger qui te saucissonne bien, si possible imprimé python orange). Je préconise de laisser tomber dès le départ, pas la peine de lutter contre des sirènes à moitié nues et toutes plus apprêtées que les autres.

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Hervé Léger – en vrai.

 

En parlant de pépées, j’étais donc avec un bon ami à moi qui s’en est trouvé une de premier choix. Non seulement elle avait 17 ans, mais en plus c’était une wannabe mannequin ou actrice (c’est pareil hein !). Elle était tout à fait charmante, et avait l’air de vouloir faire des câlins avec les copines filles de son grand méchant loup.

A la sortie, des profs de gym bodybuildés, des filles qui sonnent comme des Valley Girls (il ne faut pas se moquer trop fort, ça m’a joué un tour –c’était pas une Valley Girl, mais une DJ -au temps pour moi), une grappe d’expatriés à l’œil vitreux, ils ont l’air perdu et regardent ces poupées … Ici on peut regarder, mais pas goûter.

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