Glamour girl

Avec tout ça, je n’ai pas non plus eu le temps de vous raconter ma folle soirée de la semaine dernière… Incrustée par des amis bien intentionnés, j’ai pu me rendre à une soirée organisée par ELLE India et la marque Bungalow 8 (je croise parfois un des stylistes, un Français aux looks déments).

Déjà la côte glamour de ce blog remonte…
Si j’ajoute que cette soirée avait lieu en l’honneur de SCOTT SCHUMAN aka the Sartorialist, on atteint des sommets jamais même envisagés dans l’histoire de mes blogs.

C’était mieux qu’un truc de Fashion Week new-yorkaise parce que c’était à Bombay. Etant donnée l’œuvre de l’invité de prestige, le street style des pépettes de la ville s’affichait partout sur le rooftop du Four Seasons.

http://elle.in/red-carpet/parties/elle-hosts-the-sartorialist/

Source: Elle.in // Avec le fameux styliste français

Scott Schuman, lui-même, portait une tenue de propriétaire de yacht dédramatisé par une paire de Converse immaculée (et là je me dis que cet homme est un magicien ou qu’il n’a pas mis les pieds dans la rue -ironique pour le spécialiste du street style). Je ne suis pas certaine de valider ces cheveux longs de vieux beau, je crois que je préférais son crane rasé façon « je-suis-photographe-de-mode-mais-dans-une-autre-vie-j’ai-couvert-la-guerre-des-Balkans ».

Evidemment, c’est aujourd’hui que ça m’arrive. A un moment où je ne suis plus si fan de Garance Doré… Mais c’était suffisamment improbable pour être raconté ici.

Un blog indien raconte avec force détails l’échange entre Scott Schuman et les wannabe stars de la sphère fashion nationale, c’est assez intéressant à lire.

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Coup double

L’autre jour j’ai rencontré les hipsters de Bombay. C’était une expérience assez fondamentale. Imaginez une bande de mecs en nœuds papillon et des filles aux looks directement importés des pages de WAD. Ensuite placez ces petits bonshommes dans un concept store qui mélange fringues, musique et design. Et là vous ajoutez un groupe de jazz mené par une bande de chevelus à l’air adolescent.

Devant cette boutique, qui porte un nom japonais, il y a un scooter blanc avec un side car sur lequel est fixé une petite camera vintage.

J’ai rencontré une fille qui portait une robe à damier noir et blanc et qui revenait de plusieurs années à New York. Evidemment elle est styliste et son mari est « auteur ». Son fils jouait sur un ipad sous les tringles de robes en soie. Elle avait ce regard d’opiomane léger qui rend très jolies et mystérieuses les Indiennes du Nord.

J’ai aussi parlé à une américaine (bon, avec son total look blanc Gucci elle était un peu moins dans la ligne hype), mariée à un Indien, qui se demandait si c’était safe de partir en vacances à Paris avec un enfant d’un et demi. Je lui ai répondu que non c’était sûrement de la pure folie.

J’aurais bien aimé m’entretenir avec les musiciens, mais ils étaient tellement ados qu’ils n’avaient pas l’air de pouvoir réellement avoir une conversation.

J’aurais peut-être pu les appâter en parlant de Fifa – sujet concernant pour les 15-25 du monde entier, même en Inde, qui n’est pas que le pays du cricket- mais j’avais l’esprit parasité par le vin blanc (chic dans l’idée mais de qualité légèrement douteuse).

Dans un coin de la boutique, il y a aussi des 33 tours des Doors, et quelques bouquins d’architecture – accessoires indispensables à la boutique en vogue.

J’aime bien ce lieu éclairé avec soin, et où tout a été pensé avec minutie. A sa tête, il y a une toute petite jeune femme branchée sur du 220 et toujours tirée à douze épingles. La première fois que je l’ai rencontrée, elle portait un haut en peau de Bambi, dans la veine des jupes Carven de l’année dernière. Sa famille a un empire du pyjama sur-mesure et elle a créé un espace dans lequel des artisans et des tailleurs indiens apprennent à dessiner leur propre création, les réalisent, et les vendent au prix du marché du luxe. C’est assez “cool”.

http://luluandchar.files.wordpress.com/2014/02/look_2_33.jpg?w=590

Carven, F/W 2013

Alors que je quittais ce lieu plein de charme, deux Belges se fendaient la poire en évoquant des noms de groupes de métal indiens, une bière à la main. L’un d’entre eux portait des bretelles, c’était presque trop.

Plus tard cette semaine, j’ai été dans un autre lieu hipster. Confirmation d’une tendance.

Il faut arriver en bas d’un ensemble de tour type La Défense, faire plusieurs fois le tour du complexe pour en identifier l’entrée, finalement passer par un parking pour arriver à une sorte d’accueil, où un veilleur de nuit roupille la bave aux lèvres. Avec pas mal de chance, j’ai trouvé le bon ascenceur qui m’a conduite dans un resto de bistronomie américaine.

Et là… la pépite façon Brooklyn premier degrès. Il y a un vélo au mur, des ampoules salies, de la laque noire sur les chaises,… Derrière le bar, peut-être le clou de cette mise en scène : des grandes barriques en fonte mordorée toute briqué qui laisse imaginer une micro brasserie de bière.

On aurait pu être dans un garage de Portland, Oregon reconverti en salle de concert.

La déco est signée par la même Bambi racontée plus haut. Si toutes mes routes (de la semaine) ont mené à des hot spots hipster quasi-insoupçonnables à Bombay, elles menaient toutes à cette nana.

Un petit monde vs. la mondialisation de l’imagerie branchée.

 

 

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